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Trouble obsessionnel-compulsif

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Au Québec, on estime actuellement que plus de 2 % de la population est affectée par le trouble obsessionnel compulsif.

Sur notre territoire, cela représente environ 4 000 personnes.

Définition

Le TOC se caractérise par des obsessions et des compulsions. Les obsessions sont des pensées ou des images intrusives qui surgissent à répétition et qui sont difficiles à chasser de l’esprit. Les obsessions sont dérangeantes, parfois effroyables ou désagréables. Elles peuvent générer beaucoup de détresse, de peur, de malaises ou de dégoût.

Pour essayer de réprimer des obsessions ou de s’en débarrasser, la personne atteinte se sent obligée d’accomplir des gestes répétitifs, de véritables rituels, appelés compulsions.

Les obsessions ou compulsions sont à l’origine de sentiments marqués de détresse, d’une perte de temps considérable (prenant plus d’une heure par jour) et elles interfèrent de façon marquée avec les activités habituelles de la personne.

Malheureusement, les compulsions n’apportent qu’un soulagement temporaire et le cycle obsession-compulsion reprend de plus belle. Contrairement au jeu compulsif, les compulsions n’apportent aucun plaisir.

Certaines personnes sont aux prises avec tellement de compulsions qu’elles ne peuvent pas quitter leur domicile, se rendre au travail ou aller voir leur famille et leurs ami·es. Souvent, elles se jugent très sévèrement; fréquemment, les gens ayant un TOC cachent leurs symptômes et s’isolent.

Les symptômes

Le TOC débute lorsque les incertitudes et les angoisses chez une personne deviennent des obsessions. Ces pensées conscientes et pénibles s’imposent automatiquement à l’esprit de façon répétitive et contre la volonté. L’obsession sera suivie d’une compulsion pour en diminuer l’effet.

Voici les principales obsessions :

  • Les obsessions de contamination sont la crainte d’être souillé·e ou contaminé·e par un contact physique, un microbe ou une radiation. La réponse compulsive pourrait être de laver plusieurs fois le carrelage de la salle de bain avec une petite brosse pour s’assurer de décontaminer chaque parcelle de céramique.
  • Les obsessions d’erreurs (doute excessif) consistent en une crainte d’avoir oublié de fermer le gaz ou de verrouiller les portes, d’avoir mal fait son travail, d’avoir perdu ou oublié quelque chose, ou en une crainte obsédante du désordre.
  • Les obsessions d’agressivité correspondent à la peur de faire du mal à quelqu’un par inadvertance ou en perdant le contrôle de soi.
  • Les obsessions de malheur sont fondées sur l’idée qu’on peut porter malheur aux autres par la pensée.

Les causes

Comme c’est le cas pour plusieurs maladies mentales, il semble que le TOC résulte de l’interaction de plusieurs facteurs biologiques, environnementaux et sociaux. En conséquence, les interventions et le traitement choisis doivent prendre en considération ces trois composantes.

Par exemple, certaines recherches médicales proposent qu’un déséquilibre chimique soit en cause dans le TOC et que ce déséquilibre altère la façon dont le cerveau influence les pensées, les émotions et les comportements. Le succès de certains médicaments à diminuer les obsessions et les compulsions suggère que la sérotonine, un neurotransmetteur du cerveau, est à la base de ce déséquilibre.

De leur côté, les recherches en psychologie démontrent que la réduction de l’anxiété qui découle habituellement de la réalisation d’une compulsion amène l’individu à répéter ce geste et à y recourir continuellement. Certains mécanismes de pensées, comme le raisonnement erroné ou la surévaluation du danger et de la responsabilité, sont également identifiés comme étant liés au maintien des obsessions.

Les traitements

La personne qui souffre de TOC a conscience de l’absurdité de ses pensées et/ou de son comportement, mais, sans aide, elle ne parvient pas à s’en départir. Ces idées et/ou ces comportements sont incontrôlables.

Si l’obsession et la compulsion sont devenues un rituel inévitable, un suivi avec un intervenant en santé mentale sera probablement nécessaire. Une pharmacothérapie permet d’atténuer les symptômes du trouble obsessionnel compulsif et de diminuer l’anxiété. Une psychothérapie comportementale peut alors être amorcée pour diminuer les aspects nuisibles.

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